• Les Ecoles

                                                                         1+1+1=1
                                                       La tagadatactique de la Ville
                  Agent d’entretien, de restauration élémentaire , et encadrer les enfants

                                            en restauration maternelle ne font plus que 1 !

    Actuellement la ville de Vénissieux réorganise les services d’entretien de maintenance et de restauration des enfants dans les écoles, il s’agit de mutualiser et de regrouper, dans un même cadre d’emploi,  dans un seul et même métier les agents en charge de la restauration, de l’entretien des bâtiments scolaires élémentaires, de l’encadrement des enfants pendant le temps du repas de midi en maternelle.

    Ce projet est bien reçu par les agents concernés et par leur syndicat SUD, qui voient dans cette nouvelle organisation, une amélioration des conditions de travail.

    Toutefois, pour la santé des agents et le bien être des enfants
    l’organisation du travail ne doit pas être
    pensée à moitié !
     
    Voici les propositions de SUD :

    Ø    La mise en place d’une « équipe de suppléance composée d’agents titulaires  pour  le  remplacement  des agents absents et le renforcement des équipes en place lors des pics de travail » , formée, afin d’éviter le surcroît de travail pour les équipes en place ainsi qu’une meilleure gestion du temps de travail vacant.
    Cela contribuerait à lutter contre la précarité des emplois dans ce secteur (vacataires et auxiliaires) et à créer des emplois à temps plein ou à temps partiels.

    Ø    Une reconnaissance spécifique qui est lié à l’encadrement en restauration des enfants de maternelle. C’est une des missions spécifique liée aux ATSEM en écoles maternelles. Si la filière technique ( Agents des écoles primaires et des restaurants scolaires  ) doit continuer d’assurer cette mission, elle devra être  mieux pris en compte par la collectivité.

    En s’adressant à vous, parents et personnels de l’Education Nationale, nous souhaitons simplement interpeller les conseils d’écoles sur la nécessité  d’offrir un service de qualité aux enfants, objectif qui est au centre de nos préoccupations.

    Pour plus d’informations contacter la section Sud CT de la Direction Ecoles et Bâtiments.

     

      Etude ergonomique des activités de restauration et d’entretien des bâtiments. 

                                              Présentation au groupe de travail DEB 

                                  dans le cadre du projet de réorganisation du travail.

    La société a rencontré très vite (1h30) le personnel de chaque site-pilote en situation de réorganisation du travail depuis le 14 mars.

    L’analyse du travail réel est effectuée sur l’horaire 6h00 / 17h30 sur le seul site de Paul Langevin. La réorganisation du travail se fera le 9 mai sur ce site. Une nouvelle analyse se fera alors sur le nouvel horaire de travail (7h00/15h00) 15 jours après la nouvelle mise en place.
    L’ergonome a pu constater une relative homogénéité des sites.
    L’étude ergonomique a été restreinte « pour des raisons budgétaires ». On peut le regretter au vu des coûts que représente l’absentéisme dans ce secteur !
    Le site d’étude est l’école Paul Langevin où exercent 7 opératrices. L’objectif semble être de mesurer l’appréciation du travail en équipe par les agents. Cette notion de « travail en équipe » doit être approfondie.
    Un premier constat : l’intensité du travail en cuisine.
    La comparaison avec d’autres sites ne sera pas possible.
    La question des préposés aux tickets (8) est posée. Ils ont des horaires (7h45/15h45), des fonctions spécifiques tout en renforçant une des équipes sur leur site d’affectation. Le ramassage des tickets semble se faire sur la base du volontariat.
    La catégorie des ATSEM n’est pas prise en compte. La nouvelle organisation du travail les affecte pourtant.

    Le travail proposé fait l’objet d’une certaine marge de manœuvre. La fonction restauration a une plus grande technicité. Si les agents de la restauration voient la pénibilité du travail en diminution, les agents d’entretien des écoles se sentiraient mieux revalorisé

    Le syndicat SUD pose la question de la qualification des postes nouvellement organisés. Quel sera la place des métiers ? Comment seront définis les postes de travail ? Comment sera reconnue cette nouvelle qualification ?

    La question d’atteindre un objectif de diminution de l’absentéisme est posée.

    Se pose également l’évaluation du rôle et de la fonction de l’encadrement de proximité dans l’organisation du travail des agents. Cette question semble ne pas être abordée. Elle est pourtant inscrite comme faisant l’objet de l’étude d’expérimentation…

    Le syndicat SUD renouvelle sa proposition d’une décentralisation et d’une relative autonomie de gestion des équipes de travail. Il lui semble que la question de l’organisation de la filière technique de la DEB mérite d’être posée au niveau de la carrière potentielle des agents en lien avec la requalification des postes.   

     

                                                      Direction Ecoles Bâtiments :

                                Plate-forme revendicative sur l’organisation du travail.


    Le projet 7h00/15h00 concentre le travail de nettoyage/maintenance des bâtiments avant l’arrivée des élèves et du personnel enseignant qui arrive souvent vers 7h30. Le temps disponible est alors de 7h00 à 8h15
    A partir de 8h15 les salles de classes ne sont plus disponibles, les couloirs et escaliers non plus (pour raisons de sécurité)

    D’autres  missions sont donc exécutés à partir de 8h15 à 10h . A 10h00 il faut aménager les réfectoires. Selon les bâtiments, s’ajoutent à nettoyer des lieux de loisirs ou d’activités diverses (arts plastiques, activités sportives…)

    A partir de 11h15 il faut accueillir et servir les enfants de maternelle.
    A partir de 11h40 il faut accueillir et servir les enfants de primaire.
    A partir de 13h30 et après avoir desservi il faut nettoyer les lieux de restaurations.

    Sur les sites pilotes les préposés aux tickets ne font pas les mêmes horaires que leurs collègues. Effectivement, elles travaillent de 7h45 à 15h45 sur 4 jours et 3h le mercredi, alors qu'auparavant le mercredi elles étaient de repos. Il semblerait que l’égalité et équité tant prôné par la direction entre tous les agents, ne s’applique pas pour ce cas précis.

    Nous attendons des propositions concrètes pour ces préposés aux tickets !

    Combien d’agents pour nettoyer quelles surfaces, dans quelles conditions ?
    Combien d’agents pour la restauration de combien d’enfants ? Quelles seront les conditions de pauses repas et de pauses de journée continue (20’) ? Sur quels critères s’appuie la direction pour demander ces objectifs ? 

    Le projet pourrait proposer des « équipes » de travail composées d’agents aux horaires plus ou moins variés (temps partiels) pour effectuer une mission évaluée globalement en surfaces et enfants accueillis par agent, tenant compte des particularités éventuelles du site et des tâches. Une division du travail ou répartition des tâches peut en découler, propre à chaque site, négociés avec le personnel.

    L’organisation du travail serait alors conçue par « site », relativement autonome, dotée de ressources humaines et financières pour accomplir une mission de service public décrite en concertation avec les usagers et le personnel d’exécution…

    On pourrait déterminer l’encadrement nécessaire de ces équipes de travail et définir la responsabilité et les tâches de cet encadrement. Notre syndicat propose que la filière technique de la DEB soit prolongée jusqu’au grade de technicien. Il propose des créations d’emplois d’agents de maîtrise afin qu’ils soient plus nombreux que les sept actuels pour coordonner et participer au travail de plus de 300 agents ! L’absence de technicien est actuellement préjudiciable à l’organisation du travail de la filière technique et des agents de maîtrise.

    Le 4ème grade doit pouvoir être accessible à l’ensemble des salariés qui réunissent les conditions sans profil de poste particulier à ce grade. Ainsi la carrière de la filière technique de la DEB se verrait mieux structurée et permettrait un réel accès aux grades supérieurs…


    L’équipe de travail pourrait se répartir les tâches à réaliser sous l’autorité de la hiérarchie en réunions de conseil d’atelier qui évalueraient les particularités de la semaine, de la quinzaine, du mois… La coordination de proximité serait attentive aux informations des salariés concernant les difficultés et les obstacles rencontrés. Elle examinerait les risques, les EPI demandés, les réductions de cadences demandées, les fatigues indiquées etc. et les ferait remonter à l’encadrement.




    L’achat immédiat de chariots pour faciliter les tâches de service de restauration est une exigence à laquelle la direction a (enfin) répondu favorablement. Il est étonnant que cette recommandation de Mr Fornito
     ( Ingénieur Chargé des Missions d’Inspection )  et de la médecine du travail n’ait pas été prise en compte plus tôt !

    Les répercussions du changement d’organisation sur les ATSEM (Agent Territorial Spécialisé des Ecoles Maternelles) doivent être également étudiées, expérimentées et négociées avec celles ci.

    Des disfonctionnements sont d’ores et déjà prévisibles car:
    Ø    elles ne seront plus soutenues par les agents de restauration à 16h30
    Ø    le pôle de suppléance est au nombre de 4 au lieu de 12
    Ø    il n’y a pas d’ATSEM  fixe pour remplacer le ou la REP
    Ø    la direction de l’école gère les absences en fonction des présentes
    Ø    elles n’ont plus de fiches ou de circulaires depuis la globalisation des CA
    Ø    elles ne sont pas reconnues dans le cadre des sujétions particulières pour valoriser à la fois le rôle éducatif  auprès des enseignants et côté entretien et hygiène des locaux
    Ø    il n’y a pas d’aménagement particulier lorsque les agents de la restauration n’interviennent plus sur leur site
    Ø    elles n’ont pas de compensation pour effectuer le travail d’un poste aménagé ( temps partiel )
    Ø    lorsqu’elles sont de restauration, elles font la journée continue 8h30/16h30

     Or elles ne sont ni informées ni associées au projet… La formation de l’encadrement doit aussi être prise en compte dans le plan de formation.

    La globalisation annuelle des congés ne doit pas s’accompagner d’une « flexibilisation » de ceux ci selon les aléas des prises de congés maladie ( 2h50 veille de vacance de Noël par exemple pour les ATSEM)…

    La mise à disposition d’EPI conformes à la nature des tâches à effectuer semble à revoir. Les passe-couloir en périodes de froid ne sont pas en nombre suffisant.

    La réorganisation du travail posera des problèmes de vestiaires et de lieux de restauration adaptés pour le personnel qui revendique le titre restauration.

    Des temps de concertations chroniques doivent être prévus entre les usagers concernés (personnel enseignant, parents d’élèves) et la hiérarchie pour évaluer les services rendus.

    Les fiches d’appréciation des agents seront désormais remplies par les cadres B après informations prises auprès de la coordination de catégorie C. Ces fiches devront résulter d’une appréciation continue tout au long de l’année de l’agent et reposer sur des faits vérifiables et confirmés par écrit auprès des intéressés. Elles devront prendre en compte l’organisation du travail et les obstacles rencontrés objectivement par les agents pour réaliser leurs missions. En aucun cas, les aspects psychologiques ou traits de caractère ne seront pris en compte. Seule la réalisation objective des missions et objectifs fixés (avec les moyens correspondants) peuvent être évalués. La note 1 ne saurait être discriminée par rapport aux autres. 

    Pour le syndicat SUD, ce projet ne saurait éliminer à priori la nécessité d’embaucher du personnel supplémentaire dans le cadre d’une résorption des emplois précaires ou de la sous-traitance. Une prospective de l’évolution des services concernés pourrait être proposée au CTP et au CHS afin de créer une gestion prévisionnelle des ressources dans ce secteur stratégique du service public. Les normes de certification de qualité du service public pourraient venir confirmer cette réorganisation du travail faite en concertation avec les salariés et les syndicats.

    L’ouverture de négociations autour du régime indemnitaire et du déroulement de carrière jusqu’au 4eme grade pour toutes ne sauraient être séparée des objectifs de cette réorganisation du travail entreprise… Dans ce cadre, la négociation devra tenir compte des nouvelles missions confiées au personnel à tous les niveaux hiérarchiques concernés.